La Convention se réunit le lendemain de la victoire de Valmy. Elle a été élue au suffrage universel mais peu de gens sont allés voter : 700 000 sur 7 millions d'électeurs, avec cette Assemblée, ce n'est plus la grande bourgeoisie qui est aux commandes mais la petite et moyenne. Elle est composée des Démocrates partisans d'un pouvoir populaire fort.

    Les Députés de la Convention sont restés dans l'Histoire comme étant des hommes d'exception, cruels, tyranniques, rebelles, énergiques, géniaux..., peu d'adjectifs n'ont été utilisés pour les qualifier. Et ils furent tous un peu de tout. Le but n'est pas de les juger, cela ne serait pas d'une grande utilité. Ils furent les hommes de leur époque. Celle-ci était exceptionnelle. Il fallait qu'ils le soient. Pour la première fois de son histoire le peuple était responsable de sa destinée (le mot république vient de l'expression latine res publica qui veut dire la chose publique). Les sans-culottes furent très actifs dans la vie politique. Ils animèrent des sociétés populaires. Et ils se firent entendre. A Paris ils sont à la tête de la commune, ils assistent aux séances de la Convention. Partout, ils organisent des pétitions. Les députés sont obligés de tenir compte de l'expression populaire. On peut mesurer la force de cette expression dans les journaux, ainsi que dans les chansons populaires.

    La Convention compte 749 députés tous issus de la petite et moyenne bourgeoisie. Ils sont médecins, avocats, journalistes, artistes...et se répartissent en trois tendances.

    Pour simplifier les choses, les Montagnards sont extrémistes et les Girondins sont modérés. La plaine quant à elle bascule de l'un à l'autre. Tous ont le même désir : défendre la Révolution. Et si possible l'étendre au reste de l'Europe.