La Marseillaise

Goethe

Le chant , "Allons enfants de la patrie" ne convient en aucune langue aux gens qui possèdent ; il a été écrit et mis en musique uniquement pour consoler et réconforter les pauvres diables."
Goethe

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Composé par Rouget de Lisle, à Strasbourg en 1792, le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin" devint la Marseillaise et fut décrété hymne national en 1795.

Les couplets

Allons enfants de la Patrie 
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie 
L'étendard sanglant est levé (bis) 
Entendez vous dans les campagnes mugir ces féroces soldats 
Ils viennent jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes 
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! 
Marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons 

Que veut cette horde d'esclaves 
De traîtres, de Rois conjurés ? 
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) 
Français ! pour nous, ah ! quel outrage ! 
Quels transports il doit exciter ! 
C'est nous qu'on ose méditer 
De rendre à I 'antique esclavage ! 

Quoi ! des cohortes étrangères 
Feraient la loi dans nos foyers ! 
Quoi ! ces phalanges mercenaires 
Terrasseraient nos fiers guerriers (bis) 
Grand Dieu ! par des mains enchaînées 
Nos fronts sous le joug se ploieraient I 
De viIs despotes deviendraient 
Les maîtres de nos destinées ! 

 

 
Tremblez, tyrans ! et vous, perfides, 
L'opprobe de tous les partis, 
Tremblez ! vos projets parricides 
Vont enfin recevoir leur prix (bis). 
Tout est soldat pour vous combattre, 
S'ils tombent, nos jeunes héros, 
La terre en produit de nouveaux 
Contre vous tout prêts à se battre 

Français ! en guerriers magnanimes 
Portez ou retenez vos coups. 
Epargnez ces tristes victimes 
A regret s'armant contre nous (bis). 
Mais le despote sanguinaire, 
Mais les complices de Bouillé, 
Tous ces tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère 

Nous entrerons dans la carrière, 
Quand nos aînés n'y seront plus 
Nous y trouverons leur poussière 
Et les traces de leurs vertus. (bis) 
Bien moins jaloux de leur survivre 
Que de partager leur cercueil, 
Nous aurons le sublime orgueil 
De les venger ou de les suivre. 

Amour sacré de la Patrie 
Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! 
Liberté, Liberté chérie ! 
Combats avec tes défenseurs (bis). 
Sous nos drapeaux, que la victoire 
Accoure à tes mâles accents, 
Que tes ennemis expirant 
Voient ton triomphe et notre gloire !